JEANNE LAMBERT dans "Bienvenue parmi nous" - Sortie le 13 Juin 2012
Réalisé par Jean Beccker
Avec Patrick Chesnais, Miou-Miou, Jacques Weber
Artiste connu qui a brusquement cessé de peindre, Taillandier, bientôt soixante-deux ans, est en pleine déprime. Il s’en va de chez lui et rencontre au cours de son périple, une jeune adolescente égarée, Daniella, que sa mère a rejetée.
La gamine perdue et l’homme au bout du rouleau feront un bout de chemin ensemble. D’hôtel en hôtel, comme un père et sa fille, leur voyage finalement les mènera dans le refuge d’une maison de location. Insolents, innocents, ils vont relever le défi que cette rencontre leur propose. Entre eux s’installent un ordre secret et l’espoir d’un apaisement. Ils vont, pour lui d’une existence vide et sans intérêt et sans lendemain pour elle, retrouver ensemble une nouvelle raison et envie de vivre.
Jeanne Lambert a un souvenir très précis de sa première scène jamais tournée pour le cinéma. C’était une scène de petit déjeuner, qui se trouve vers la fin du film, avec Miou-Miou et Patrick Chesnais. La jeune actrice raconte : "C’était la première fois où l’on me maquillait, où je me préparais vraiment dans mon personnage, aussi bien physiquement que mentalement. En fait, c’est le premier jour où j’ai pratiqué mon métier."
"L’histoire de cette rencontre et de ce voyage m’a touchée. J’ai eu un vrai coup de foudre pour le personnage de Marylou. Je me suis identifiée à elle, à ses réactions, son côté fleur bleue… Marylou est une adolescente rebelle, en colère contre les adultes. On voit très bien cela à travers la première approche qu’elle a de Taillandier. Elle se méfie de lui et je comprends pourquoi parce qu’à son âge, on se méfie des adultes, que l’on considère un peu comme des ennemis. C’est pour ça qu’on est souvent en rébellion contre les parents, mais je crois que c’est d’abord parce que nous sommes aussi en colère contre nous-mêmes. On ne s’accepte pas, pas encore, et on rejette ce malaise sur les adultes. Un jeune qui va voir Bienvenue parmi nous pourra tout de suite s’identifier à Marylou, parce qu’elle est pour moi une ado universelle. Au-delà de son histoire familiale complexe, elle vit la crise traversée par tous les adolescents. N’importe quel ado comprendra immédiatement pourquoi elle est en colère, mais aussi ce sur quoi lui-même doit ouvrir les yeux. Marylou a le droit d’être en colère contre son beau-père et contre sa mère, mais elle doit aussi saisir la chance qu’est sa rencontre avec quelqu’un comme Taillandier", confie Jeanne Lambert.